Treize février, il est environ 16h, la route depuis Port-au-Prince fut bien intéressante mais les longues heures à attendre dans le traffic furent éprouvantes. Il fait chaud, je veux ouvrir les fenêtres, mais pas le droit, politique du programme que le chauffeur me dit, pas avant Carrefour Dufort. Finalement, le traffic devient un souvenir que le ronronnement du légendaire 6 en ligne diesel de notre Ambulance Toyota se fait un plaisir d'en témoigner, le camion file à toute allure sans moins dire. La terre est désertique, à ma droite, la mer à ma gauche, les montagnes, brulées par le temps. On s'arrête, tourne à gauche et l'homme quI derrière le volant à bravé chauffard a, klaxons, rivières urbaines, montagnes de déchets, animaux et non le moindre tap-tap qui tiennent miraculeusement ensemble, c'est certainement pour cette raison que tous abordent fièrement Gloire de Jésus ou Dieu si Bon, le chauffeur donc éteint l'air climatisé et nous fait signe d'ouvrir les fenêtres.
Il fait chaud, la chaleur est sèche, le vent chaud essuie les perles de sueur. Chaleur qui m'avait manquée, un peu, secrètement, même si l'hiver m'enchante. L'arrivée à Port-au-Prince fut un peu rocambolesque, rien de spécial mais c'est pas mon sac-à-dos que j'avais cette fois-ci, non 3 caisses avec ma vie pour les 6 prochains mois, cravate, matériel de bureau et quelques autres trucs pour rendre la vie un peu plus agréable!
Il reste une heure de route, j'en peux plus, je me dis comment je vais faire. J'avais entendu une rumeur avant de partir comme quoi la route PaP-Jacmel était pas facile, voir cahoteuse et la plus difficile partie du voyage mais au moins, il y a le vent pour transporter les odeurs de la terre. Ça sent, une odeur que j'ai jamais sentie auparavant, une odeur de cendre mélangée avec la mer et la terre sèche, mais peu importe, il y a quelque chose pour agiter mes sens et transporter mes pensées jusqu'à Jacmel.
Deuxième, troisième, quatrième, j'ai les cheveux droit dans le vent et les bananiers défilent à toute allure de chaque côté du camion, la route est à nous, quelques croisements mais certains oseraient croire que c'est le paradis comparé au trafic de Port-au-Prince, justement un tap-tap qui affiche fièrement God is Good. On monte, rétrograde en troisième, le moteur rugit et nous propulse dans cette montée en s et s'ouvre à ma droite un prenante vue sur le Canal du Sud et l'ïle de la Gonave. Quelque peu sinistre comme vue, l'ïle visiblement brulée elle aussi par le soleil tient le fort devant PaP.
Et la route continue, les switchbacks se suivent et l'homme aux commandes semble tous les connaitre, chaque changement de vitesse, chaque coup de frein, tous sont bien exécutés au bon moment, ses pieds dansent tel Patrick Swayze dans Dirty Dancing, d'une fermeté à confondre à la souplesse. Trente minutes, la brute de Toyota s'élève toujours plus haut dans les montagnes et chaque tournant offre un spectacle étrange, des flancs de montagnes dépourvus d'arbres ainsi que des rivières à sec. Un sentiment comme quoi la terre a vu beaucoup, un cicatrice bien profonde.
Les petits villages s'enchainent, la route serpentine digne d'un film de rallye, tiens je pourrais bien essayer d'organiser un événement touristique mondial, le rallye PaP-Jacmel, me fait virevolter sur la banquette arrière. La main bien crispée sur la poigné au dessus de moi, je commence à y croire que Jacmel approche et je comprends que la route cahoteuse est en fait le circuit idéal pour les hauts le coeur.
La brise se refroidit à chaque tournant et l'odeur de la mer se fait de plus en plus sentir et elle caresse ma peau comme seule une sirène en est capable et soudainement, comme à chaque virage, un spectacle, mais celui-ci est prenant, à couper le souffle. Jacmel! Bien niché dans le fond de cette baie aux bleus qu'une carte postale photoshop aurait un complexe d'infériorité. Devant moi, une ville colorée, une épave sur le banc de sable et une verdure luxuriante. La chance nous sourit quand le couvert nuageux fait place à un soleil couchant qui enrichit les couleurs et me fait rêver. Jacmel la belle, on ne m'avait pas menti!
Il fait chaud, la chaleur est sèche, le vent chaud essuie les perles de sueur. Chaleur qui m'avait manquée, un peu, secrètement, même si l'hiver m'enchante. L'arrivée à Port-au-Prince fut un peu rocambolesque, rien de spécial mais c'est pas mon sac-à-dos que j'avais cette fois-ci, non 3 caisses avec ma vie pour les 6 prochains mois, cravate, matériel de bureau et quelques autres trucs pour rendre la vie un peu plus agréable!
Il reste une heure de route, j'en peux plus, je me dis comment je vais faire. J'avais entendu une rumeur avant de partir comme quoi la route PaP-Jacmel était pas facile, voir cahoteuse et la plus difficile partie du voyage mais au moins, il y a le vent pour transporter les odeurs de la terre. Ça sent, une odeur que j'ai jamais sentie auparavant, une odeur de cendre mélangée avec la mer et la terre sèche, mais peu importe, il y a quelque chose pour agiter mes sens et transporter mes pensées jusqu'à Jacmel.
Deuxième, troisième, quatrième, j'ai les cheveux droit dans le vent et les bananiers défilent à toute allure de chaque côté du camion, la route est à nous, quelques croisements mais certains oseraient croire que c'est le paradis comparé au trafic de Port-au-Prince, justement un tap-tap qui affiche fièrement God is Good. On monte, rétrograde en troisième, le moteur rugit et nous propulse dans cette montée en s et s'ouvre à ma droite un prenante vue sur le Canal du Sud et l'ïle de la Gonave. Quelque peu sinistre comme vue, l'ïle visiblement brulée elle aussi par le soleil tient le fort devant PaP.
Et la route continue, les switchbacks se suivent et l'homme aux commandes semble tous les connaitre, chaque changement de vitesse, chaque coup de frein, tous sont bien exécutés au bon moment, ses pieds dansent tel Patrick Swayze dans Dirty Dancing, d'une fermeté à confondre à la souplesse. Trente minutes, la brute de Toyota s'élève toujours plus haut dans les montagnes et chaque tournant offre un spectacle étrange, des flancs de montagnes dépourvus d'arbres ainsi que des rivières à sec. Un sentiment comme quoi la terre a vu beaucoup, un cicatrice bien profonde.
Les petits villages s'enchainent, la route serpentine digne d'un film de rallye, tiens je pourrais bien essayer d'organiser un événement touristique mondial, le rallye PaP-Jacmel, me fait virevolter sur la banquette arrière. La main bien crispée sur la poigné au dessus de moi, je commence à y croire que Jacmel approche et je comprends que la route cahoteuse est en fait le circuit idéal pour les hauts le coeur.
La brise se refroidit à chaque tournant et l'odeur de la mer se fait de plus en plus sentir et elle caresse ma peau comme seule une sirène en est capable et soudainement, comme à chaque virage, un spectacle, mais celui-ci est prenant, à couper le souffle. Jacmel! Bien niché dans le fond de cette baie aux bleus qu'une carte postale photoshop aurait un complexe d'infériorité. Devant moi, une ville colorée, une épave sur le banc de sable et une verdure luxuriante. La chance nous sourit quand le couvert nuageux fait place à un soleil couchant qui enrichit les couleurs et me fait rêver. Jacmel la belle, on ne m'avait pas menti!
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